A la fin du XIXe siècle, on arrive au régime parlementaire proprement
dit, où le pouvoir exécutif est exercé totalement par le gouvernement
investi par les assemblées qui peuvent le censurer et que lui-même peut
dissoudre. En théorie, ces deux pressions s’équilibrent, la menace de dissolution
permettant au chef du gouvernement d’obtenir un compromis
sur les mesures qu’il propose, la menace de censure ou de défiance
empêchant qu’il abuse de son autorité. Malheureusement, ce schéma
juridique ne correspond pas à la situation naturelle des forces politiques.
Les parlementaires qui votent la censure ou la défiance agissent conformément
à la tradition des assemblées dans leur effort pour construire un
régime démocratique en face d’un exécutif autocratique. Lui disparu,
elles ne savent pas le remplacer par un exécutif démocratique efficace